jeudi 12 juin 2014

La coupe du monde

Aujourd'hui je me suis accordée une petite pause chez mon esthéticienne préférée.
Pas un spa, pas du luxe, juste le charmant institut près du bureau qui m'offre régulièrement une bulle de douceur. Le genre d'endroit où on m'appelle "Madame mon nom", où on se souvient de mes derniers propos, prend des nouvelles de mon fils V, de ma dernière réunion importante mais surtout se on se souvient de mon parfum, un léger pschit de Petite Chérie en partant. Merci beaucoup, bonne fin de journée et à très vite, oui oui on a bien pris le prochain rdv.
Je m'étonne souvent de ces échanges informels et sans enjeu, si faciles et si légers.
Aujourd'hui elle se décide à me parler foot, à me demander si monsieur ne va pas passer trop de temps devant la télé. Je lui réponds, mais non mais non, monsieur est raisonnable. 
(soupir... je n'avais pas imaginé qu'il serait ce soir devant Brésil Croatie avec le même appétit que moi devant Downtown Abbey).
Et voilà qu'il me prend de lui parler de mes souvenirs de France 98, de cette liesse sur les Champs Elysées le soir de la demie, du jour de la finale où j'ai fait partie des gens au bord de la route qui applaudissaient le bus des joueurs se rendant au Stade de France, tout nouveau tout beau, de F que je ne connaissais pas encore et qui y était stadier. J'ai alors repensé à cet étrange été où tout semblait possible. Les années Jospin, le premier boom de l'internet, la France qui pouvait encore s'envisager black-blanc-beur, la crise derrière nous. Il paraît que Paris avait de faux airs de la Libération.
Un moment j'ai compris que je l'avais perdue.
Je lui ai demandé naivement: Mais vous ne vous souvenez pas?
Elle m'a répondu que si, vaguement, mais bon, elle avait 4 ans.
4 ans??? Presque l'âge de mon fils.
D'un coup je ne faisais plus un petit 38, je n'avais plus 19 ans.
J'ai repensé à celle que j'étais alors, je me suis demandée si je m'étais imaginée ainsi maintenant. La réponse était non, pas du tout. Je pense que je n'avais jamais essayé d'esquisser mentalement mon avenir.
Je me suis dis que la bilan n'était quand même pas trop mal.
A 35 ans, en pleine séance de palper-rouler,  je me suis surprise à devenir une philosophe de la coupe du monde.


PS: et si des Nantais passent par là, je vous conseille vraiment d'aller vous faire chouchouter chez Marie Beauté à Nantes et Vertou




4 commentaires:

  1. Moi aussi je me souviens bien de cet engouement en 1998... (ça donne une idée de mon âge ! ;-) ) Je faisais justement la réflexion à mon mari il y a quelques jours qu'il nous faudrait une nouvelle coupe du monde en France, pour retrouver cette fraternité qu'on avait ressenti alors.
    Je viens tout juste de découvrir ton blog et je reviendrai pour en lire plus :-) Egalement ancienne parisienne, je suis sur Nantes depuis 3 mois maintenant.
    Je suis d'ailleurs à la recherche d'une bonne esthéticienne (mais ce n'est pas en cherchant que je suis tombée ici), et je suis ravie de voir que la tienne est à côté de chez moi ! Heureux hasard ! Je vais tester :-P

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  2. La question est: mais quel âge avais tu en 1998? ;)
    Dans 2 ans il y aura la coupe d'Europe en France, avec un peu de chance on retrouvera ce parfum de légèreté!
    Merci pour ton message, ta lecture et bonne installation à Nantes.
    Tu es dans quel coin?

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  3. J'avais 17 ans... ;-)
    Je suis dans le quartier St Anne. Du coup le salon que j'ai repéré c'est celui de Chantenay. J'ai vu qu'il y avait une seconde adresse à Nantes. Tu vas dans lequel ?
    C'est justement ce que mon mari m'a dit pour la Coupe d'Europe ! (je n'étais pas au courant de l'événement, je ne suis pas trop l'actu sportive de mon côté !).

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    1. C'est joli saint-anne, nous serons bientôt à Chantenay également.
      Je connais surtout le salon de Vertou mais ils proposent la même chose à Chantenay.

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