lundi 2 juin 2014

Run Baby Run

Je n'ai jamais eu la moindre endurance.
Je me souviens pourtant en 6ème avoir réussi le test des 20 minutes de stade sans trop de difficulté j'étais pourtant bien lancé mais je n'ai quasiment jamais réitéré l'exploit ensuite.
Ah si... En première j'ai acheté un horrible cycliste en plastique qui devait me faire suer -et donc maigrir- à chaque fois que je courais. J'ai dû l'utiliser 3 fois, porté avec mon sweat à capuche Champions USA, en ayant l'impression d'être un peu dans une série américaine sauf que la banlieue n'a rien à voir avec Palm Beach.
Plus récemment, j'ai bien tenté de suivre F quelques fois, mais j'attaquais directement par 45 minutes - que je tenais par je ne sais quel miracle de la nature- lui se moquait gentiment de mon rythme de tortue et moi pendant 2 jours je ne pouvais plus marcher, j'étais cramée.
L'an dernier, un poil complexée par les sylphides qui m'entourent au bureau, j'ai presque failli m'y mettre vraiment. Puis j'ai rangé mes baskets dans un carton en quittant les Buttes-Chaumont et je devais penser que l'air nantais me conviendrait moins bien que l'air parisien puisque je ne suis jamais allée courir dans le magnifique Parc de Procé qui m'entoure.
Mais ça, j'ai envie de dire, c'était avant.
A force de lire les récits de footing de Shalima, je commençais à me dire qu'il y avait peut-être finalement un truc sympa dans le fait de courir.
Sur le blog de Caro, j'ai entendu parlé d'une appli pour les nuls du footing, C25K.
Une fuite de bon cholestérol et la peur de mourir à 35 ans d'un infarctus on fait le reste.
Un matin j'ai téléchargé mon appli, enfilé le legging, chaussé mes baskets, mis un casque sur mes oreilles et zou, c'était parti pour un programme de 30 minutes de running 3 fois par semaine, pendant 9 semaines.
Soyons honnête, ce n'est pas exactement du running au début, c'est plus une alternance de marche rapide et de course. Du coup c'est facile, c'est gratifiant, ça ne vous crame pas tout d'un coup.
Chose totalement impensable, je m'y suis tenue et plus encore, ça m'a plu.
J'ai profité des weekends à rallonge pour caler facilement mes sessions dans mon agenda et depuis je pars toujours avec mes baskets pour être certaine de tenir mes séances.
Je finis bientôt ma 6eme semaine, maintenant c'est essentiellement de la course et je suis désormais capable de partir au saut du lit avec le sourire.
Pour m'aider à y arriver, j'ai trouvé quelques astuces:
- Je cale mes 3 joggings dans mon organisation de la semaine avec une séance que je laisse flottante pour m'autoriser aussi à ne pas y aller si ce n'est pas le bon jour mais pouvoir la caser malgré tout à un autre moment.
- Je podcaste des émissions de radio que j'écoute en courant, sur moi cela fonctionne bien mieux que la musique, mon esprit se fixe sur autre chose et le temps file sans trop de souci. Point non négligeable, j'apprends des trucs en même temps. Une expérience complète d'un esprit sain dans un corps sain quoi.
- J'ai complété C25K (qui veut dire from Couch to 5 Kilometers, tout un programme) par Runkeeper afin de garder en mémoire ma vitesse, mon rythme, mes calories et mes parcours car oui, on se prend vite au jeu d'améliorer ses -modestes- performances. Mon côté bête à concours ressort un peu mais je crois que ça fait ça à tout le monde.
- J'ai investi dans une tenue totalement fluo kids qui me donne la sensation de faire partie de la tribu des runners et a un peu aussi officialisé le fait que oui, je cours 3 fois par semaine.
- J'ai trouvé mon moment: le matin. Alors oui c'est parfois dur de sortir de la couette mais 1/ ça l'est globalement de moins en moins, 2/ c'est toujours plus facile que de prendre sur mon temps du soir où j'ai juste envie d'être cool à la maison avec F et V
- Je poste un statut de mes courses sur Facebook, c'est un peu egotrip comme truc mais ça me permet de maintenir ma volonté en mettant une pointe d'orgueil dans tout cela.
Bref, le bilan après 6 semaines:
- un souffle bien meilleur et un rythme de course qui s'améliore
- un impact sur le moral avec la sensation de me reprendre un peu en mains
- un boost de l'estime de soi
- un léger remodelage de la silhouette même si il y a encore du boulot
- des journées globalement plus toniques quand elles commencent par un footing
- étonnamment, moins de douleurs au genou
- une meilleure condition générale: signe qui ne trompe pas, j'ai réussi à grimper facilement à l'échelle en corde du bateau et me hisser à la force des bras. Ceux qui connaissent ma grâce naturelle comprendront qu'il s'agit d'un changement radical...
Je ne suis pas au bout des mes peines et j'espère pouvoir dire dans quelques mois que je me tiens toujours à ce nouveau rythme mais pour le moment, je dois avouer que je suis un peu fière de moi, ce qui finalement n'arrive pas souvent.
Alors toi qui me lis (allo, y a quelqu'un?), si tu hésites encore, vas-y, run baby, run.



2 commentaires:

  1. Oui, oui il y a quelqu'un. Nantaise silencieuse ici et jusqu'ici mais fidèle de la station. J'ai également chargé C25K à la lecture de Caro, mais, hum, comment dire je n'ai pas le physique legging et courir à la base tient de la science fiction mais je ne désespère pas et ton témoignage est très encourageant ! Merci pour ce joli blog :) Sophiefromthetrain

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a donc des nantaises qui passent ici, mais c'est fou ça!
      il ne faut pas rester anonyme très chère!
      et si je cours, vraiment, mais alors vraiment, tout le monde peut le faire.

      Supprimer

Un avis? Chouette!